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La butte rouge

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23 février 2012

Homs sweet Homs

Il y a bien longtemps que je n'ai plus alimenté ce blog. Pas par désintérêt, mais plutôt par manque de temps. Mais l'actualité, tant internationale que nationale fait qu'aujourd'hui, je retrouve la nécessité de m'exprimer sur ce qui me tient à coeur.

Ce dont je veux vous parler dans ce billet de retour, c'est de l'infâme boucherie qui se passe actuellement en Syrie, dans l'indifférence quasi générale. Bachar el Assad assassine chaque jour son peuple en toute impunité. De temps à autre, une réaction de l'ONU disant "Ça n'est pas bien", et c'est tout ! A croire qu'il y a bien moins de richesses à contrôler en Syrie qu'en Libye.

Hier, deux correspondants de guerre, le photographe français Rémi Ochlik et la reporter de guerre américaine Marie Colvin, ont payés de leurs vies leur engagement de témoins des massacres continus qui se déroulent à Homs. Ils étaient conscients des risques, et malgré tout, tenaient à le faire. Faire connaître au monde entier les horreurs de la guerre, telle est leur mission, comme l'expliquait en 2010 Marie Colvin.

Quant au régime sanguinaire qui massacre son peuple, demandons-nous par qui il a été armé... Après tout, Bachar el Assad était invité d'honneur de la France en 2008, pour les commémorations du 14 juillet, et il était à nouveau reçu, en voyage officiel, en 2010. Depuis la révolution de Jasmin en Tunisie, c'est fou le nombre de grands amis de la France que leurs peuples ont fichus dehors. Nous entretenons décidement des liaisons bien dangereuses !

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13 mars 2010

Adieur, camarade !

21 janvier 2010

La grandeur d'Haïti...

Lorsque l'on parle d'Haïti, la première pensée que l'on a est « pauvreté ». Certes, ce pays est aujourd'hui l'un des plus pauvre de la planète, mais nous sommes-nous déjà interrogés sur le pourquoi ? Les haïtiens ne sont pas plus bêtes, ou fainéants que les autres pourtant !

C'est dans l'histoire du pays qu'il faut aller chercher les explications. Enfin, quand je dis « l'histoire du pays », je devrais plutôt dire dans Notre histoire, celle de l'empire colonial français. Peut être l'a-t-on oublié, mais Haïti fut le fleuron de nos colonies, le pays le plus riche, celui qui donna tant d'opulence à la France, grâce à la culture d'indigo et de canne à sucre, mais grâce aussi avec le commerce qu'elle entretenait avec les pays d' Amérique du Sud, et de toutes les Caraïbes.

Alors, comment une terre aussi prospère a pu devenir le lieu symbolisant toute la misère de la Terre ? Parce que la France saigna ce peuple à blanc (sans mauvais jeu de mots) afin de lui faire payer son outrageuse indépendance !

Dès 1793, Haïti proclame l'abolition de l'esclavage sur son territoire, avant que la Convention ne la suive en étendant cette abolition à l'ensemble des colonies française, six mois plus tard. Toussaint Louverture, général de l'armée napoléonienne fut promu gouverneur de l'île, et mit en place des réformes avant-gardistes, qui ne devaient arriver en métropole que beaucoup plus tard, parmi elles l'instauration d'une école publique gratuite, laïque et obligatoire pour tous les enfants. Bien avant Mandela en Afrique du Sud, il s'attacha ce que cette future première nation issue directement de l'esclavage ne pratique pas de Code Blanc, faisant même revenir des colons blancs parce qu'il estimait que tous pouvaient vivre ensemble et faire prospérer le pays. La promulgation de la Constitution d'indépendance ne fut cependant pas du goût de tout le monde, et Toussaint Louverture fut démis de ses fonctions avant que d'être déporté en métropole, où il mourut dans une geôle de la forteresse de Joux (Doubs).

Mais cela ne remis pas en cause le processus entamé par les haïtiens pour leur indépendance, qui fut proclamée officiellement le 1er janvier 1804 (mais non reconnue par Paris). Cette liberté, la France la lui fit payer très cher. En 1825, Charles X promulgue une ordonnance qui reconnaît l'indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs), ce qui fut à l'origine de l'endettement et du déboisement du pays. Durant de très nombreuses années, la France s'attacha a couper l'île de ses contacts avec l'Amérique du Sud et les autres pays des Caraïbes, installant un véritable cordon isolant.

Je ne m'étendrai pas plus longuement sur le sujet, je vous invite à visionner l'excellente émission diffusée lundi soir sur France 3 , « Ce soir où jamais »

15 décembre 2009

Hortefeux décoré pour son action contre le racisme...

Je viens d'apprendre, en lisant une brève renvoyant au site du Nouvel Obs sur Rue89, que Brice Hortefeux, notre ex ministre à l'identité nationale (volontairement avec des minuscules), avait été décoré pour sa lutte contre le racisme (je m'en étrangle rien que de l'écrire), par l'Union des patrons et des professionnels juifs de France.


Décidément, il vaut mieux lire ça que d'être aveugle ! C'est quand même affolant, presque autant que si on avait annoncé en 1939 que Hitler avait reçu le Prix Nobel de la Paix, ou qu'hier Le Pen s'est vu décerné la récompense de la lutte contre la xénophobie. Décidément le ridicule ne tue pas en Sarkozie...

Je me demande ce soir ce qu'en pensent les "auvergnats" si chers à son cœur...

C'était une première réaction à chaud. Il se fait tard, je vais aller me coucher, mais je reviendrai sur le sujet certainement dans la journée, parce que c'est pas le genre de nouvelle qui peut se contenter d'une brève. Ça mérite beaucoup mieux et je ne veux pas bâcler.

A demain donc Brice, Sinistre de l'intérieur (et de l'extérieur aussi...), ou plutôt à tout à l'heure. Ne bouge pas surtout, je reviens m'occuper de ton cas !


13 novembre 2009

Soins d'urgence... Accès réservé !

Hier matin, nous avons conduit notre fils aux urgences. Rien de grave, une mauvaise chute et une double fracture de l'avant-bras. Arrivés aux urgences, nous attendons patiemment notre tour pour passer à l'accueil. Et pour tuer le temps, je commence à lire les affiches diverses et variées épinglées aux murs.

Une affichette, juste à côté du guichet attire mon attention. Elle indique les papiers nécessaires pour une admission dans le service d'urgences hospitalières...

"Toute personne doit, au moment de son admission, pouvoir produire :

- Une carte nationale d'identité en cours de validité, ou un passeport, ou un titre de séjour valable..."

Ces quelques mots m'ont glacés les sangs... Je m'attendais à ce qu'on me demande une carte d'identité lors de la paperasse, mais non... Mon nom, bien qu'à consonance italienne devait être acceptable je suppose (ou alors, la pauvre employée n'appliquait pas les règles affichées). Peut être que certains patronymes sont plus susceptibles d'attirer la suspicion que d'autre !

Alors, je me pose la question. Un blessé, un malade qui ne peut fournir l'une de ses pièces OBLIGATOIRES, pour peu qu'il soit basané et/ou sans papiers... IL DEVIENT QUOI ? On le jette sur le trottoir ? Ou on le soigne, après avoir prévenu les force de l'ordre qui viendront le cueillir directement dans le service ?

Pourtant, dans le serment d'Hippocrate, il y a une petite phrase qui dit "je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera".

Alors on y est ! L'hôpital est devenu un auxiliaire de police pour la traque des indésirables...  Pourtant j'ai souvenir qu'il y a quelques temps, les médecins hospitaliers s'étaient insurgés contre cela, J'ai honte, mais c'est un sentiment que connaissent beaucoup de français depuis deux ans et demi, malheureusement.

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5 novembre 2009

La Honte Nationale !

Depuis quelques temps, on entend des propos qui donnent la nausée. Non content d'expulser des afghans dans leur pays d'origine, au risque de leurs vies, le sinistre Eric Besson s'est mis en devoir de surpasser son prédécesseur Hortefeux dans le zèle.

Lundi s'est ouvert le débat sur "l'identité nationale"... Arffff ! Ça ne serait la date, on aurait pu croire à un rappel historique des œuvres du gouvernement de Vichy.

Je suis française, de naissance et de filiation, et jamais je ne me suis posé la question de mon "identité nationale", pas plus que je n'ai une fierté particulière à l'être. Surtout avec de tels représentants à la tête de notre république pays. Par contre, j'ai épousé un descendant d'immigré italien. Et quand je vois que de plus en plus, on demande à des français de prouver qu'ils le sont bien à l'occasion d'un renouvèlement de pièces d'identité, je me demande à combien de générations il faut (ou faudra) remonter pour être considéré comme "bon français". De plus en plus nombreux sont ceux qui se retrouvent d'une certaine façon "dépossédés" de leur nationalité... Dernièrement, en réponse à Jean Glavany qui le questionnait sur le dossier cité en source précédemment, Jean-Marie Bockel a répondu de façon laconique, qu'il n'avait qu'à faire une demande de naturalisation ! Il est fort notre gouvernement, il naturalise des FRANCAIS !!!

J'en reviens au débat digne d'une fosse sceptique ouvert lundi. Les français sont invités à déposer leurs avis sur le site dédié ouvert par le ministère (je n'en indique pas le lien, je m'en voudrais de lui faire de la pub). Nombreux sont ceux qui ont été y écrire ce qu'ils pensaient de cette farce, et oh surprise... Leurs commentaires n'ont jamais été publiés ! On censure donc sans vergogne ceux qui ont l'outrecuidance de ne pas penser comme nos dirigeants... Et je ne doute pas qu'à la fin de cette consultation, on nous assènera que la majorité des français sont favorables à cette pensée ignoble. Audiard avait raison ! "Les cons ça osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît !"

Mais la cerise sur le gâteau est arrivée hier... Luc Châtel, ministre de l'éducation nationale, a annoncé sans aucun scrupule, que ce débat sur l'identité nationale aurait lieu aussi dans les ECOLES ! Et là, j'avoue que je vois rouge. De quel droit va-t-on polluer l'esprit de nos enfants avec une telle boue ? Quels seront les enseignants qui entreront en résistance contre cette abjection ? J'ai d'ores et déjà prévenu mon fils, que si le sujet venait à être abordé en classe, il m'en avise aussitôt. Je refuse catégoriquement que l'on implante dans la tête de mon fils cette pourriture. Je refuse qu'un jour, il aie des doutes sur sa nationalité, parce que son arrière-grand-père a été naturalisé...

La France d'aujourd'hui est issue de brassages culturels et ethniques divers et variés, et cela depuis la nuit des temps. Moi qui me dit bien française, ai des ancêtres flamands d'un côté, et autrichiens d'un autre... Et il en va de même pour la quasi totalité des français. Le formidable pouvoir de notre pays, de notre modèle républicain, c'est d'avoir accueilli toutes ses différences, de les avoir brassées pour en tirer le meilleur. C'est cela être français... Pas de beugler la Marseillaise, la main sur le cœur, en saluant un drapeau !

J'ai regardé la semaine dernière, un documentaire consacré à Pierre Laval, et j'ai trouvé beaucoup de similitudes entre ce personnage et notre sinistre à l'identité nationale. Comment peut-on s'être dit de gauche, et mettre au point d'aussi sinistres projets ? Ça me dépasse ! Chaque jour, mon pays se fascise un peu plus, dans une indifférence relativement générale.

Pour conclure, et parce que c'est la meilleure réponse à faire en matière de fierté nationale, je poste ici une vidéo qui se suffit à elle-même...

Non messieurs, vous n'avez pas le monopole de la France ! Vous l'offensez chaque jour un peu plus par vos propos et vos actes. Un jour, il vous faudra en répondre devant le Peuple et devant l'Histoire !


Rachid TAHA Jean CORTI : DOUCE FRANCE
envoyé par michelsardoudead. - Clip, interview et concert.

29 mai 2009

Bientôt la police dans nos écoles

Bien longtemps que j'ai pas posté ici et je m'en excuse. L'actualité me fait réagir, une fois de plus. Les récents événements qui se sont déroulés dernièrement dans quelques établissements scolaires me poussent à le faire.

Doit-on transformer nos établissements scolaires en camps retranchés ? La place de la police est-elle dans nos écoles ? Certains ont parlé d'instaurer des portiques de sécurité aux entrées. C'est tellement ridicule que s'en est affligeant. Car ces portiques détectant tout ce qui est métallique, je vous laisse imaginer le cirque que ça serait, si on se donne la peine de penser à tous les objets innocents que peut contenir un cartable, et qui est métallique...

Sarkozy parlait hier de rendre systématique la fouille des élèves par la police, aux entrées des établissements, ou par le personnel de l'éducation nationale au sein de l'établissement. Là encore, c'est contestable, au vu des dérives que l'on a pu voir ces mois derniers à propos des interventions de brigade anti-drogue...

Je vais vous parler d'une époque pas si lointaine, où j'étais encore à l'école. Au collège d'abord... Aux entrées et sorties des élèves, les surveillants généraux (aujourd'hui CPE), étaient présents, veillant à ce qu'aucun intrus ne pénètre dans les lieux, ou qu'aucun gamin qui n'avait pas à sortir ne le fasse. Au lycée ensuite... Outre les surveillants, et le personnel d'encadrement, il y avait un concierge. C'était également le cas dans les grands groupes scolaires de ville. Ledit concierge connaissait chaque élève, prenait le temps d'échanger un petit mot avec beaucoup, et c'était d'autant plus aisé, qu'il n'avait pas l'étiquette de prof ou de surveillant. Pour beaucoup d'élèves, il était un peu le copain bienveillant à qui l'on pouvait dire beaucoup de choses. Les choses ont commencé à se dégrader dans les années 90. J'ai travaillé dans un lycée professionnel situé dans une cité. Lycée flambant neuf, avec une architecture originale, mais ouvert à tous vents. Aucune clôture d'enceinte, aucune porte. Je vous laisse aisément imaginer les problèmes d'intrusions en tout genre que cela permettait. Malgré tout, s'il n'y avait pas de concierge (hé oui, ça n'existait déjà plus), il y avait encore des surveillants en nombre suffisant (mais cependant dérisoire, au vu de l'ouverture de l'établissement sur le quartier).

Depuis cette époque, qu'a-t-on fait ? Rien, ou plutôt si... Chaque année, on a supprimé des postes dans l'Education Nationale. Des postes d'enseignants, mais pas seulement... Et c'est à mon sens là une partie du problème devant lequel nous sommes actuellement. Et je pense sincèrement que la solution est plus dans le fait de recréer du lien social que d'instaurer un système répressif. Non pas qu'il ne faille pas sanctionner les actes graves quand ils se produisent, loin de là. Mais que les gamins se sentent entourés de façon bienveillante, et ce dès le plus jeune âge. Qu'ils aient quelqu'un à qui parler sans être jugés... D'ailleurs, en ce qui concerne ce dernier point, il est une chose dont on ne parle que très peu, c'est la quasi disparition des infirmières scolaires. L'infirmière était l'interlocuteur privilégié des jeunes des collèges et lycées. Celle à qui l'on pouvait faire part d'un problème de contraception, mais aussi d'abus ou violences subies, des peines de coeur, des doutes... Elle était toujours là pour écouter, rassurer, conseiller... Aujourd'hui, heureux sont les établissements qui ont encore une infirmière un ou deux jours par semaine ! Je connais un grand lycée, qui malgré la présence en son sein d'un internat, n'a aucune infirmière à disposition. Pour le moindre bobo, il faut aller chercher nos gamins, ou alors on les envoie aux urgences de l'hôpital.

A force de vouloir faire des économies de bout de chandelle, on déshumanise totalement nos écoles, et on en paie aujourd'hui le prix. Certes, je ne suis pas énarque, mais tout simplement une mère de famille pleine de bon sens. Au lieu de criminaliser, au lieu de foncer dans le tout répressif, remettons simplement l'être humain au centre du problème, prenons le temps d'instaurer le dialogue, d'être à l'écoute... Et cela paiera. Oh, pas à court terme, bien évidemment. Il faudra du temps pour renouer les fils rompus. Mais c'est à mon sens la seule voie possible. Les enfants d'aujourd'hui ne sont pas des monstres, comme on pourrait le croire en regardant le JT.

21 mars 2009

Bilan de la journée d'action du 19 mars 2009

Hier soir, je vous ai donné ici les premiers chiffres qui étaient disponibles sur le net, pour les manifestations du Nord Franche-Comté. Ce matin, il semble que ça soit un peu plus affiné.

Correctif du 21 mars 2009


MONTBELIARD : 7 500 manifestants, dont énormément de salariés du privé, présents en tête de cortège.

BELFORT : 5 000 personnes. Là encore, comme à Montbéliard, beaucoup de gens du privé, dont la quasi totalité des salariés de l'usine Rencast de Delle, dont le groupe a été mis en liquidation mercredi 18.

Soit plus de 10 000 manifestants pour l'Aire Urbaine Belfort-Montbéliard, d'où la confusion d'hier matin (source : France Bleu Belfort-Montbéliard et L'Est Républicain)

VESOUL : 5 000 personnes, du quasi jamais vu dans cette ville plutôt à droite, dont le maire n'est autre que Alain Joyandet, le secrétaire d'état chargé de la Coopération et de la Francophonie

Pour finir, BESANCON, capitale comtoise : Bataille de chiffres hier soir, je n'ai pas entendu ce matin d'info plus précise, mais la fourchette variait entre 12 et 17 000 participants.

Comme dans toute la France, les francs-comtois ont voulu faire entendre leur colère et leur ras-le-bol. Quoi d'étonnant, dans une région où l'activité économique tourne essentiellement autour de l'industrie automobile, et frappée de fait par le chômage technique et les plans sociaux.

A propos de l'industrie automobile, notez que j'ai lu hier ICI, que 130 cadres de chez RENAULT, se sont vus offert un séminaire. Où me direz-vous ? A l'île Maurice, dans l'un des deux Club Med ! Voilà, entre autre, à quoi servent les 3,5 milliards que l'état a versé à Renault pour faire face à la crise !!! C'est IMMONDE !!!

Et que dire des discours de Fillon hier soir sur TF1, et autres sbires de Nico 1er ? "Le Président est aux Abonnés absents, c’est-à-dire à Bruxelles. Le Premier ministre « occupe le terrain » à la télévision, pour annoncer… qu’il n’a rien à dire.  Et le conseiller social de Nicolas Sarkozy se réjouit de ce que le nombre de grévistes a baissé de 4 à 4%..." (Marianne2.fr) Nous sommes donc dirigés par des autistes, sourds et aveugles de surcroît ! Qu'ils continuent comme cela, et d'ici peu le pays entier sera dans la rue, et la situation sera ingérable ! L'avertissement vaut aussi pour les syndicats... Une manifestation tous les deux mois ne fera jamais trembler personne... Quand les gens n'ont plus rien à perdre, plus rien ne peut les arrêter...

* Chiffres donnés par les sites de la presse locale (Le Pays et L'Est Républicain). Un diaporama sur les manisfestations du grand Est est dispo en bas d'article.

20 mars 2009

"Les patrons" par les Sales Majestés

19 mars 2009

La manifestation de Belfort

Ce matin, avec un soleil radieux et un ciel d'azur, nous sommes partis, mon fils et moi, pour la manifestation la plus proche, c'est à dire Belfort. Prévoyante, j'avais pris une bonne marge horaire. Le rassemblement était prévu pour 10 heures, à 9 heures trente nous étions garés et sur place.

Peu de monde encore, mais bon, normal vu l'heure. Les véhicules des syndicats étaient déjà là, et les réglages de sonos se faisaient. Et puis, de minute en minutes, a commencé un afflux de personnes a grossi. Foule igarrée et représentant toutes les couches de la population. Fonctionnaires, retraités, jeunes, mais aussi beaucoup beaucoup de salariés du secteur privé. Il faut dire que les récentes suppressions de postes et le chômage technique galopant ont bien aidé.

Après plus d'une heure d'attente, le départ est donné, et le cortège s'ébranle. C'est au fur et à mesure que le serpent coloré et sonore c'est déroulé que l'on a pu se rendre compte de son ampleur. J'ai fait pas mal de manifestations, dont beaucoup dans la ville du Lion, et comme ça, à vue de nez, je table sur un minimum d'au moins 1 500 personnes. Difficile de savoir quelles sont les estimations des syndicats et de la police, étant donné que Radio France est en grève et qu'il n'y a pas non plus d'infos régionales à la télé.

1 500  manifestants, ça semble peu, mais... Premièrement, Belfort est une ville moyenne. Deuxièmement, ça n'était pas la seule manifestation dans le coin, puisque deux autres étaient également organisées aujourd'hui dans un rayons de 40 kilomètres autour, ainsi qu'une à Vesoul et à Besançon. En janvier, les chiffres sur Belfort étaient de 1 000 manifestants.

Nous avons donc parcouru le centre ville dans une ambiance sympa, au son des derniers tubes de la contestation sociale... "Sarkozy, si tu savais..." De ça de là, des panneaux attiraient plus l'attention que d'autres. Un m'a bien plû, qui affichait le slogan suivant "Bougez vous le cul, avant qu'on lui colle un compteur !" Les hospitaliers promènent un cercueil noir sur un brancard, symbolisant ainsi la mort programmée du système de soins public, les enseignants arborent pancartes et slogans de défense de l'école publique. Pas mal de retraités affichent à leur revers un autocollant disant "Retraité bafoué".

Tout s'est déroulé de la meilleure façon, sans aucune anicroche. Beaucoup de policiers en vélo pour protéger le cortège, mais je n'ai pas senti d'animosité particulière. Arrivés à la Préfecture vers midi, la dispersion s'est faite en douceur.

Ce fut une très belle matinée, d'un printemps qui s'annonce chaud... Prochaine étape, peut être envisager de passer à la vitesse supérieure, si on veut être entendu. Ça n'est pas une manifestation tous les deux mois qui risque d'inverser la vapeur ou de faire trembler Touptit 1er sur ses talonnettes !

Et si on fêtait mai avant l'heure...

RAJOUT 20h53 : Je viens enfin de trouver des chiffres qui semblent fiables, pour cette manifestation. D'après les Renseignements Généraux, nous étions... 3 600 à défiler dans les rues de Belfort ce matin, et autant à Montbéliard !!! Pour ce qui est du défilé de la capitale comtoise, Besançon, les chiffres s'affolent, puisque est avancé le chiffre de 12 000 manifestants. Enfin, je terminerai par la préfecture de Haute-Saône, Vesoul,  qui a vu défiler en ses murs plus de 5 000 personnes (du jamais vu depuis au moins trente ans)

Oui, je le dis ce soir... JE SUIS FIERE D'ETRE FRANC-COMTOISE !

Sources : LE PAYS et L'EST REPUBLICAIN

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