Après les mesures de "sauvetage" de
Après les mesures de "sauvetage" de notre sécurité sociale entreprises par notre super gouvernement, voici qu'on nous annonce celles de notre système judiciaire.
Eh oui, le français moyen n'en avait peut être pas conscience, mais il y avait urgence à fermer certains tribunaux de proximité, à muter un procureur sur deux, même à 6 mois de la retraite, et aussi, cerise sur le gâteau... A REFORMER L'AIDE JURIDICTIONNELLE...
Souvenez-vous... L'aide juridictionnelle, c'est la gratuité qui permet aux personnes à revenus modestes d'ester en justice (ou de se défendre) comme tout le monde, sans crainte de ne pouvoir payer son avocat. Cette aide était plus ou moins garante jusqu'à présent, de l'équité des droits des français devant la justice. Vous comprendrez donc qu'il y avait urgence à la réformer n'est-ce pas ?
Et bien elle l'a fait... Rachida Dati,
dans sa très grande humanité, trouve qu'il n'est pas normal de ne rien
payer lorsque l'on va en justice, et propose donc d'instaurer, mais non
vous ne rêvez pas, UNE FRANCHISE sur l'aide
juridictionnelle ! C'est t'y pas beau ça comme idée ? Franchise devant
servir bien entendu à financer un peu mieux notre système judiciaire.
On fait financer la sécu par les malades, et la justice par les
victimes qui n'auront bientôt plus les moyens de la saisir. Quelle idée
de génie quand même...
Imaginez deux secondes, la mère de
famille divorcée, travaillant à mi-temps au supermarché du coin, qui
doit se battre pour toucher la pension alimentaire qui lui est dûe. Que
fera-t-elle lorsqu'il lui faudra à la fois payer une franchise, et se
déplacer à 150 kilomètres, parce que le tribunal proche de chez elle
aura été fermé ? Que lui restera-t-il comme solution ? Se taire et
subir... Ou alors payer, avec l'argent qu'elle n'a pas !
J'ai
déjà écrit ici à quel point j'avais honte certains jours, mais là on
touche le fond. Le fond de l'abjecte, le fond du cynisme aussi. A quand
cette nouvelle devise, aux frontons de nos bâtiments publics...
"Profit, Servilité, Iniquité"
car soyons francs, liberté, égalité, fraternité, ces mots n'ont plus beaucoup de sens depuis le mois de mai. Comme disait un ancien président, "j'ai mal à ma France" aujourd'hui...