Lois sur l'immigration... suite

Il y a peu, j'écrivais ici à quel point l'amendement visant à imposer les analyses adn pour les regroupements familiaux me hérissait (pour ne pas dire plus). Mais il se trouve que c'était l'arbre qui masquait la forêt.

Hier, j'apprenais sur l'excellent site Rue 89, qu'en fait d'autres amendements de cette loi étaient tout aussi contestables, tout en ayant réussis à passer inaperçus, tant les tests ADN ont fait débat. Je veux parler de celui en particulier, qui vise à interdire les hébergements d'urgence pour les sans-papiers. Oui oui, vous avez bien lu ! Voilà ce que veut notre gouvernement, parmi les rangs duquel figure Martin Hirsch ancien président d'Emmaüs France. Cherchez l'erreur ! Je n'arrive pas à comprendre que ce monsieur, Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté? cautionne un tel texte de loi.

Cet amendement inique a été dénoncé hier par Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre. Il est INCONCEVABLE que, dans un pays industrialisé et riche, on laisse dehors des gens, sous prétexte qu'ils n'ont pas de papiers. Que leur restera-t-il donc comme option ? Mourir de froid au coin d'une rue, sous un pont ? Comment pouvons nous accepter cette idée ? Même s'il s'agit d'étrangers clandestins... Ce sont avant toute chose des ETRES HUMAINS, faits de chair et de sang, comme nous ! Est-ce que le fait d'être hors la loi mérite d'être traité pire qu'un animal ? Rien ne le justifie à mes yeux.

J'ai comme l'impression que le 6 mai dernier, la France a signé un pacte avec le diable... Et elle s'en félicite à chaque occasion, car je suppose que les français, dans leur grande majorité, approuvent ces textes de loi dignes de l'Etat de Vichy ! Mais gare, un jour on finit toujours par être mis face à la responsabilité que l'on a porté... Et aujourd'hui, avec les moyens d'information qui sont les nôtres, plus personne ne peut dire "je ne savais pas..." ou "si j'avais su..." Un jour disais-je, nos dirigeants et la masse imbécile et bêlante des moutons qui les ont mis en place devront répondre de leurs actes.  Pensez-y bien, vous qui serez au chaud tandis que de pauvres gens crèveront dehors,  avec votre bénédiction.